L'inquiétude des policiers après les menaces à Grenoble Mots clés :
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] 28/07/2010 | Mise à jour : 09:38
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Des policiers en faction devant des immeubles du
quartier de La Villeneuve, le 18 juillet à Grenoble, après les violences
qui ont suivi la mort d'un braqueur présumé tué par la BAC.
Crédits photo : AFP
De gros moyens sont mis en œuvre pour retrouver les auteurs des menaces. La brigade anticriminalité (BAC) de Grenoble est au repos… forcé.
Visés par des menaces de morts prises au sérieux par les autorités, une
vingtaine de fonctionnaires ont «accepté d'aller se reposer en famille»,
selon la directrice départementale de la sécurité de l'Isère, Brigitte
Julien. Quant aux trois policiers directement impliqués dans la
fusillade qui avait
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dans le quartier de la Villeneuve, à Grenoble, ils ont été mutés «à
leur demande». «Cela n'a rien à voir avec les menaces qui peuvent peser
sur leur intégrité physique. Il arrive souvent que des fonctionnaires
choqués demandent à quitter un service», explique Brigitte Julien. Les
policiers de Grenoble parlent de «précaution», car «certains collègues
exercent ici depuis vingt ans. Leurs noms apparaissent sur les PV ou
lors des procès. C'est ainsi qu'on retrouve leur identité ou leur plaque
minéralogique». Pour l'instant, des renforts de la BAC sont arrivés de
Lyon et de Marseille pour maintenir l'ordre. Mais beaucoup s'inquiètent
de l'avenir. «On glisse vers un système mafieux, avec des
territoires contrôlés par des voyous prêts à tuer des policiers pour
venger l'un des leurs», lance Patrice Ribeiro, du syndicat Alliance. «Il
y a souvent des graffitis anti-police, parfois des menaces
personnalisées, mais cette fois, n'oublions pas qu'on a tiré à balles
réelles sur les forces de l'ordre durant les trois nuits d'émeutes» qui
ont suivi la mort du braqueur présumé Karim Boudouda, souligne Thierry
Clair, du syndicat Unité Police. «La volonté de tuer est là.» Les
menaces contre la BAC sont d'autant plus sérieuses que le malfaiteur
présumé était le «lieutenant» du chef d'une bande de Grenoble. «La
guerre entre bandes rivales à Grenoble a déjà fait 20 morts», rappelle
Daniel Chomette, du syndicat SGP/Unité-police. «Ces petits délinquants
de cité sont tombés dans le grand banditisme sans en avoir les codes.
Ils sont hyperviolents et considèrent les policiers comme une bande
rivale.» Le premier ministre, François Fillon, a assuré mardi
que tout serait mis en œuvre pour retrouver les auteurs des menaces
visant la brigade anticriminalité (BAC), impliquée dans la mort d'un
malfaiteur le 16 juillet dernier. Une perquisition a déjà permis de
découvrir une cache d'armes dans un bar de la cité Villeneuve, parmi
lesquelles des armes de poing et des pistolets mitrailleurs. Le
propriétaire de l'établissement s'est présenté à la police et se
trouvait mardi soir en garde à vue. Comme en représailles, un local
municipal a été incendié dans la nuit, dans le quartier de la
Villeneuve, par une «voiture en flammes lancée sur les locaux». En
revanche, note un policier, personne n'a touché aux «deux piscines hors
sol acheté par les trafiquants à près de 7 000 euros chacune pour que
les gamins du quartier se baignent cet été», précise Patrice Ribeiro.
«Ils font du social à leur manière, mais cassent les genoux à coups de
batte de base-ball à ceux qui leur résistent.» Vendredi, le
président Sarkozy viendra à Grenoble installer officiellement le nouveau
préfet, chargé de rétablir l'ordre républicain.